Le BasilikNous traiterons dans cet article du plus grand reptile déserticole : le basilik.
De façon générale, les reptiles sont les vertébrés les plus nombreux du désert, tant par le nombre d'espèces que par la taille de la population globale. Ils ont de quelques centimètres à plus de 8 mètres de long et on les trouve partout dans l'écosystème désertique de Lys.
Le basilik est l'un des plus gros prédateurs carnivores de nos déserts. Un mâle adulte peut atteindre plus de 8 mètres de long à la fin de sa vie et pèse alors près de 10 tonnes . Il peut courir à une vitesse de 70 lieues/heure sur de courtes distances, vitesse considérable pour un aussi grand reptile. Cette vitesse est certainement atteinte grâce à la musculature extrêmement puissante et développée de ses six pattes. Les membres, robustes, se terminent par de fortes griffes coupantes.
Leur corps trapu est couvert d'écailles, épaisses et arrondies sur le dos et les flancs, larges sur le ventre. Ces écailles sont brun foncé avec des ocelles vertes ou rouges selon qu'ils soient mâles ou femelles. Ils possèdent en outre de nombreuses plaques osseuses en forme de losanges. Ces plaques d'origine dermique (typique chez de nombreux sauriens) sont insérées dans un cuir épais et cornées. Elles sont accompagnées de boutons osseux de différentes tailles et différentes couleurs. l'ensemble crée sur leur dos une effrayante arme dissuasive. Sa queue annelée, longue et pointue est, elle aussi, une arme puissante. Les basiliks sont pourvus d'une crête caudale qui se prolonge par une rangée d'épines jusqu'au tiers antérieur de la queue. La femelle, plus petite, n'est pas pourvue de cette crête épineuse mais sa queue n'en reste pas moins, ne serait-ce que part sa puissante musculature, une arme redoutable.
Ce saurien est un animal diurne. Lorsque il se réveille, juste avant l'aube, il est particulièrement lent, son corps ayant été refroidit durant la nuit . Il rampe hors de son terrier et se place pour recevoir les premiers rayons solaires. Ceux-ci touchant l'animal, il se réchauffe, aidé par sa peau sombre qui absorbe la chaleur et par les plaques osseuses, sus-nommées, disposées sur son dos dans lesquelles le sang circule dans un vaste réseau de lacunes (sortes de petite cavités) et permetent soit l'évacuation de l'excès de chaleur corporelle soit l'absorption de la chaleur solaire.
La température montant, le reptile adopte peu à peu une couleur plus claire. Celle-ci reflète mieux la chaleur et permet au basilik de rester au soleil plus longtemps.
On trouve beaucoup de ces énormes reptiles vivants aux limites du désert et des montagnes, ils peuvent bénéficier ainsi de la protection de l'ombre des roches et se protéger des températures du sable au zénith de la journée.
les basiliks mènent une existence solitaire et suivent une routine journalière préétablie: chaque matin, ils s'élancent à la recherche de nourriture. Cette marche journalière suit en général le même itinéraire, longeant des endroits où des mammifères ( y compris des Lysiens) , des oiseaux et de gros lézards peuvent probablement nicher. Dans nos zones désertiques, où la nourriture est très rare, cette expédition journalière de ravitaillement peut correspondre à une marche atteignant plus de 80 lieues. En cas de période de famine, les basiliks se transforment en charognards.
Ils avalent leur proie entière, en général sans la déchiqueter (sauf évidement pour les plus grosses proies) . Les mâles basiliks possèdent un territoire et le font savoir par des postures rituelles. Ils sont terriblement agressifs lorsque l'on enfreint leurs limites territoriales.
Comme dit plus haut, les basiliks sont d'excellents prédateurs. Ils chassent à l'affût . Ils se fient beaucoup à leurs sens chimiques. En effet , ils possèdent une langue longue et bifide. Cette langue joue un rôle prépondérant dans la vie de cet énorme saurien. Elle teste l'environnement en récoltant de minuscules particules odorantes flottant dans l'air.. Elle leur permet donc à la fois de repérer leurs proies , leurs ennemis (à comprendre : des intrus ayant pénétrés sur leur territoire) et les variations climatiques qui pourraient induire une élévation, ou au contraire une chute, de leur température corporelle.
Ils possèdent en outre, au fond de leur bouche, l'organe olfactif le plus important chez cet animal , dit organe voméronasal . Cet organe existe chez tous les animaux mais constitue, chez les reptiles, un outil de chasse indispensable, il est de surcroit particulièrement développé chez le basilik arténien.
Contrairement à d'autres reptiles tels que le serpent par exemple, leur vue et leur ouïe sont très bonnes ce qui les rend encore plus dangereux . Leur oeil est protégé par deux paupières et une membrane transparente qui se déplace devant la cornée. Cette membrane se raye et se salit, mais fort heureusement, elle est renouvelée avec la peau à chaque mue. A noter que leurs paupières mobiles sont en partie écailleuses.
Le basilik , comme d'autres reptiles, possèdent un autre organe sensible à la lumière (une sorte de troisième oeil), situé sur le dessus du crâne ; on l'appelle l'œil pinéal ; dont nous reparlerons ultérieurement .
Les basilik sont ovipares, pondant un seul oeuf ( exceptionnellement deux mais dans ce cas la femelle le fait disparaître) ce qui est extrêmement peu comparé aux autres sauriens. La femelle pond dans le sol, enfouissant l'œuf dans le sable. Elle ne couve pas son oeuf : un fois enterré, c'est la température du sable chauffé par le soleil qui mènera l'œuf à maturité. Pondu à la saison de l'aube, l'œuf éclos environ 170 jours après la ponte au début de la saison du crépuscule. Les nouveaux-nés mesurent de 50 à 65 centimètres de long d'après les squelettes retrouvés dans le désert. Lors de l'éclosion, le jeune, quasiment identique à l'adulte sauf qu'il ne possède pas encore son « troisième oeil » et que sa couleur est beaucoup plus clair que ses géniteurs, brise la coquille au moyen d'une dent très dure située au bout du museau. Cette-ci tombe une fois sa fonction remplie.
La croissance est très rapide chez les jeunes, et ne s'arrête pas lorsque la maturité sexuelle est atteinte. Elle se poursuit à un rythme plus lent jusqu'à la mort. Ce qui explique la taille phénoménale de certains spécimens qui ont pu être observé. Le petit basilik devra alors réussir à passer l'hiver, seul. On observe un fort taux de mortalité lors des mois de la saison de le nuit et peu sont ceux qui atteindront la saison del'aube suivante.
Certaines rumeurs comme quoi le regard du basilik possède un pouvoir hors du commun circulent : En un battement de paupière son oeil vif et affûté pétrifie les cibles qu’il touche. Tout laisse à croire que la présence de ce troisième oeil, sortit de la paroi osseuse du crane, pourrait effectivement être à la base de ce phénomène . Malheureusement aucun chercheur n'est jamais revenu pour nous en infirmer la véracité .. Et rien, à l'heure actuelle, n'étaye cette théorie qui reste pourtant la plus probable.